Puissance Soul

Exposition visible à la Médiathèque Leïla Slimani

23 mai – 13 juillet 2024

Entrée libre et gratuite

Contacts et renseignements : 02.48.23.22.50

Rythm n’blues, doo wop, soul, funk, disco, new jack, r’n’b’, nu soul… En près de 50 ans, la soul music noire américaine s’est profondément diversifiée, élargissant son public et bouleversant le paysage des musiques populaires. Issues du creuset afroaméricain, la « musique de l’âme » a donné naissance à des stars mondiales, tels Ray Charles, Otis Redding, James Brown, Stevie Wonder, Prince, Michael Jackson…

Porteuse d’espoirs et de revendications, la soul music joua également un rôle important dans l’affirmation de l’identité noire, dans la lutte contre les discriminations et le mouvement en faveur des droits civiques aux États-Unis.

Cette exposition retrace l’histoire de ces groupes, chanteurs et chanteuses qui, parallèlement au rock et à la pop, ont façonné un pan entier de la musique anglo-saxonne et ont contribué à faire évoluer la société.

Parcours de l’exposition

1. Au commencement était le rhythm’n’blues : un genre musical né à la fin des années 40, qui mêle les influences du gospel et du blues

2. Le son de la Nouvelle-Orléans ou « son du bayou » : un style au ton joyeux basé sur le piano et les cuivres (Fats Domino)

3. Le doo wop et le succès des ensembles vocaux : apparu au début des années 50, il est interprété par des groupes de 4 ou 5 chanteurs (Golden Gate Quartet, Ink Spots)

4. La soul music ou « musique de l’âme » se développe dans les années 60 et puise aux sources du gospel, du blues, du jazz et du rhythm’n’blues (Ray Charles, Aretha Franklin, Etta James)

5. La Motown : compagnie de disques créée à Detroit (capitale de la production automobile américaine surnommée « the Motor Town »), elle vise un public large, composé des populations noires et blanches, et devient une véritable usine à tubes (Berry Gordy, Stevie Wonder, Marvin Gaye)

6. Stax, la soul du sud : maison de disques fondée en 1958 à Memphis, Stax diffuse une musique qui résulte de l’association inédite dans le Sud des États-Unis de Noirs et de Blancs. Son style reste proche des racines de la soul (Rufus Thomas, Otis Redding, Isaac Hayes)

7. La Memphis soul se distingue de la soul du sud par son caractère plus urbain et plus soigné (Al Green, Solomon Burke)

8. Les girl groups : composés de 3 ou 4 chanteuses qui vocalisent ensemble, les « groupes de filles » des années 60 proposent des chansons aux harmonies soignées, mélanges de rock’n’roll, rhythm’n’blues, gospel et pop

9. Le son de Chicago, autre foyer de la musique soul marqué par les réalisations de Curtis Mayfield

10. Le son de Philadelphie ou « Philly Soul » : la soul soyeuse et sensuelle des années 70

11. Le Funk, de James Brown à Earth, Wind and Fire : forme la plus brute et la plus libre de rhythm’n’blues qui a connu son âge d’or dans la première moitié des années 70

12. Le P-Funk ou « pure funk » : une version psychédélique et débridée du funk (George Clinton, Sly Stone)

13. Le jazz-funk, de Miles Davis à George Benson : musique essentiellement instrumentale évoluant dans la lignée du hard bop, le jazz-funk mêle la structure des morceaux de jazz aux rythmes syncopés et à l’instrumentation du funk

14. Le disco : « la danse pour tous » qui enflamme les discothèques au milieu des années 70

15. L’electro-funk : un genre hybride qui émerge dans les années 80 avec le développement des machines électroniques et qui entraîne progressivement la disparition des groupes funky